Des drones nourris au deep learning

Publié le 03/11/2019 à 10:31
Des drones nourris au deep learning

Pas toujours évident de piloter un drone, particulièrement dans un environnement jonché d’obstacles. Réaliser de belles prises de vues sans expérience relève du défi. Heureusement, les nouveaux drones sont désormais capables de se débrouiller seul, sélectionnant les scènes de manière artistiques – comme des réalisateurs. 

 

 

Un drone-réalisateur

 

Les drones équipés de caméras font le bonheur des amateurs, mais aussi des professionnels. Encore faut-il toutefois réussir à obtenir des prises de vues artistiques, ce qui nécessite un important travail préparatoire. L’université Carnegie Mellon de Pittsburgh s’est mise en tête de développer un drone-réalisateur, capable d’évaluer lui-même la qualité de ses prises de vues, et de choisir ses meilleurs angles. Ce drone ne se fonde pas sur des intuitions géniales, mais sur la synthèse de ses observations précédentes : il s’agit du deep learning.

 

Pour être pleinement autonome, le drone-réalisateur doit à la fois pouvoir évoluer comme un drone classique, mais aussi comprendre son environnement, et de manière remarquable réfléchir à sa perception. Lorsqu’il parvient sur la scène désirée, le drone de l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh identifie l’environnement, les éventuels obstacles pour sa propre sécurité, puis les acteurs. Il se positionne ensuite pour sélectionner les meilleures prises de vues, en fonction de facteurs cinématographiques parfaitement assimilés, comme le ferait un réalisateur humain.

 

 

L’apprentissage par le deep learning

 

Si le drone-réalisateur de Pittsburgh est en mesure de trouver rapidement ses meilleures prises de vues, c’est grâce à son apprentissage appliqué du métier. Les chercheurs et ingénieurs de l’université américaine ont programmé le drone en lui offrant un concentré de leçons cinématographiques, avec des choix multiples réalisés par des humaines sur des mêmes scènes. Le drone permet de synthétiser tous ces éléments en apprenant lui-même au fur et à mesure de ses expériences – le deep learning – permettant de choisir immédiatement les meilleures prises de vues lors de son arrivée sur scène.

 

L’utilisation du drone au cinéma ne devrait pas manquer d’apporter de profonds changements, d’ordres multiples. Outre la réduction des coûts – les prises aériennes par avion ou hélicoptère étant bien plus coûteuses, le drone permet de s’aventurer dans des milieux inaccessibles ou hostiles, avec une prise de risque sans conséquences, autorisant des tournages qui seraient autrement dangereux pour une équipe humaine.

 

 

Les drones vont révolutionner les tournages.” – Christophe Lambert. 


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