Les pandémies, un boost pour l’e-learning?

Publié le 14/08/2020 à 15:30
Les pandémies, un boost pour l’e-learning?

La pandémie de la COVID-19 a durement touché les systèmes éducatifs à travers le monde, avec 1,2 milliards d’élèves privés d’école. Conséquence logique, l’e-learning est apparu comme une solution de repli évidente. Sans pour autant brutalement changer la perception de ce type d’enseignement, en progression constante au fil des ans.

 

 

Entre grippe A et coronavirus : l’e-learning comme solution de repli

 

Parmi les multiples effets indirects du coronavirus, le brusque coup de projecteur apporté à l’e-learning s’est amorcé dès le début des confinements, avec la déscolarisation physique de plus d’un milliard d’élèves. L’e-learning est apparu comme la solution idoine pour parer à la crise, ou plutôt la seule solution pragmatique existante. Dans les nations les plus en pointe avec l’éducation numérique la manœuvre n’a pas posé de problèmes, comme par exemple à l’épicentre de l’épidémie, Wuhan, où en quelques jours 81% des étudiants (730 000) poursuivaient leur enseignement en ligne. Dans des pays plus en retard, comme la France, le virage s’est fait avec plus ou moins de bonheur, principalement faute d’équipement personnel suffisant pour les élèves et du fait du manque de formation pour les enseignants.

 

L’e-learning n’en est pas à son premier rôle de “pompier de l’éducation” avec les pandémies. En 2009, dans le cadre de la Grippe A (H1N1) originaire du Mexique, le recours à l’éducation en ligne avait déjà été perçu comme une solution de secours, à une époque où ce type d’enseignement était pourtant encore peu développé. Les universités, encore largement frileuses à l’e-learning, s’étaient converties fortuitement, telle Lyon-1, qui avait développé la plateforme “Spiral” afin de permettre aux étudiants de poursuivre leur cursus de chez eux. Par la suite les années 2010 ont vu la démocratisation de l’e-learning académique, perçu avant tout comme une vitrine internationale.

 

 

La progression constant de l’e-learning depuis dix ans

 

Il serait erroné d’estimer l’e-learning comme surgit du néant avec la pandémie, ou subitement propulsé en avant. La crise sanitaire n’a fait que renforcer un peu plus un mouvement amorcé depuis le début des années 2000, et en pleine progression depuis ces dernières années. D’insignifiant au tournant du XXIe siècle, le marché mondial de l’e-learning avait déjà bondi à 107 milliards de dollars en 2015. Il avait doublé en 2019, pour atteindre 200 milliards. Les prévisions jusqu’en 2026, établies avant la pandémie, évoquait une progression annuelle de 8%, avec un CA mondial attendu à 375 milliards dans six ans. Les États-Unis devraient conserver leur première place historique, devant l’Europe, talonnée par l’Inde et l’Afrique.

 

La forte progression de l’e-learning ne relève ainsi pas d’un effet de mode, puisqu’observée depuis plus de dix ans, mais d’éléments structurels logiques. La démocratisation de solutions mobiles de haute technologie (smartphones, tablettes, PC) accessibles à tous, le développement du haut-débit à l’échelle de la planète ont permis cette progression, qui est encore loin d’avoir atteint son terme, notamment avec des marchés encore naissant mais au formidable potentiel, comme l’Afrique.


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