L'OMS préconise la formation numérique pour les futurs médecins

Publié le 29/01/2015 à 11:51

L’agence Reuters vient de mettre en lumière un rapport sur l’e-learning et la médecine, réalisé par des chercheurs de l’Imperial College London au profit de l’Organisation Mondiale de la Santé. L’e-learning en milieu médical y est décrit comme une forme d’apprentissage aussi efficace que l’enseignement « traditionnel », avec un potentiel aussi remarquable que sous-exploité.

 

 

L’e-learning médical aussi efficace que l’apprentissage traditionnel

 

L’un des buts principaux de l’étude était de déterminer l’efficacité de l’e-learning dans la formation des étudiants en médecine. Le résultat se montre pour le moins satisfaisant : « Des millions d’étudiants à travers le monde pourraient se former comme docteurs et infirmiers en utilisant l’apprentissage numérique, qui s’avère aussi efficace que les méthodes d’apprentissage médicales traditionnelles ». Les techniques numériques ne sont pas pour autant décrites comme supérieures aux enseignements présentiels, n’étant « ni meilleures, ni pires ».

 

Surtout, la formation à distance permettrait d’augmenter massivement les volumes de formation des étudiants en médecine, et palier un sérieux manque : selon une autre étude de l’OMS, il existerait ainsi un déficit de 7,2 millions agents de santé à travers le monde. Un nombre inquiétant et estimé en progression constante, pour atteindre 12,9 millions en 2035.

 

 

Face aux limites : un potentiel sous-exploité

 

Selon Josip Car, docteur à l’Imperial College London et directeur de l’étude, l’e-learning en milieu médical est déjà utilisé de façon pratique par de nombreuses universités dans le monde. La généralisation de cet usage serait particulièrement profitable au pays les plus pauvres, où le besoin en personnels médicaux est le plus fort, avec paradoxalement des infrastructures de formation universitaire en médecine bien souvent déficientes. Sans surprises, Josip Car pointe du doigt les limites de cet apprentissage, qui repose crucialement sur l’équipement en matériel technologique et la possibilité d’accès à internet.

 

Au final, le rapport de l’OMS déplore le « potentiel sous-exploité de l’e-learning », qui pourrait pourtant permettre de « jouer un rôle à part entière pour relever les défis auxquels devra faire face l’Homme au 21ème siècle ».

 

 

Si l’e-learning médical se montre aussi efficace que l’apprentissage traditionnel pour les étudiants, un futur médecin devra toujours être capable de prendre un pouls convenablement, ou de pratiquer des massages cardiaques. Des gestes nécessairement enseignés en présentiel, qui peuvent efficacement s’allier avec une formation e-learning.


Cours de langue gratuit chez notre partenaire Babbel

Babbel

TEST GRATUIT
Contactez-nous