Vaccination des enseignants : nouveau revirement

Publié le 28/03/2021 à 20:46
Vaccination des enseignants : nouveau revirement

La vaccination des enseignants va-t-elle enfin devenir réalité? Après avoir été annoncée en début d’année puis vite balayée, cette idée vient de refaire surface dans les mots du président, en déplacement à Valenciennes. Une décision qui pourrait aider à soulager la situation sanitaire dans l’Éducation, désormais proche du point de rupture. 

 

 

La vaccination des enseignants, cette nécessité relative

 

Aux origines du calendrier des vaccins au début de l’année, il avait été brièvement considéré d’inclure les enseignants dans la liste des professions prioritaires. Le ministre de l’Éducation avait évoqué l’horizon de mars, avant d’être rapidement récusé par le gouvernement. Contrairement à de nombreux autres pays, la profession d’enseignant n’était pas jugée comme déterminante – une nouvelle couleuvre particulièrement indigeste pour les professeurs, déjà contraints de participer au financement de leur propre test salivaire au sein même des établissements scolaires.

 

En déplacement dans le Nord, le président a toutefois voulu faire machine arrière ce sujet : “À partir de mi-fin avril, nous allons avoir de plus en plus de vaccins qui vont arriver, cela va nous permettre d’envisager d’avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, à qui on demande des efforts. Les enseignants en font légitimement partie“. Une décision conditionnée à la disponibilité accrue des vaccins, qui en relativise ainsi la portée, ajoutée à la récente décision de prendre le risque de maintenir les écoles ouvertes.

 

 

Jusqu’à quarante élèves par classe

L’annonce présidentielle, au demeurant floue dans son horizon, intervient dans un contexte de plus en plus tendu dans les écoles. Les contaminations n’ont jamais été aussi importantes, avec plus de 20 000 élèves la semaine passée, entraînant des fermetures massives de clases. Si cette conséquence impacte surtout les parents, les enfants sont aussi concernés par les cas contacts des enseignants, qui ne sont le plus souvent pas remplacés. Les élèves sont ainsi distribués dans les autres classes, approchant parfois la quarantaine notamment en Ile-de-France. Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, la décision présidentielle est aussi salutaire que tardive : “Le président a reconnu que les enseignants étaient exposés au Covid, c’est la première fois qu’on entend le gouvernement reconnaître cette réalité, il était temps!

 


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