L’UNESCO inquiète pour l’éducation en Afghanistan

Publié le 20/08/2021 à 21:51
L’UNESCO inquiète pour l’éducation en Afghanistan

Au sujet de l’éducation en Afghanistan, la directrice général de l’UNESCO, madame Audrey Azoulay, à fait part de son inquiétude à la suite du retour des Talibans au pouvoir : “Rien ne doit entraver le droit fondamental à l’éducation, en particulier pour les filles et les femmes“. Un vœu pieux alors que les premiers témoignages sur place semblent venir contredire les déclarations des Talibans.

L’UNESCO et l’éducation en Afghanistan

 

Selon le souhait de la directrice générale de l’UNESCO, ” Les importants progrès réalisés dans le pays, notamment en matière d’éducation, ne doivent pas être perdus. L’éducation doit se poursuivre pour les filles et les femmes. L’avenir de l’Afghanistan dépend d’elles “. Des progrès étroitement liés à la longue action de l’UNESCO implanté dans le pays depuis 1948 à travers son bureau de Kaboul. La politique de l’UNESCO sur place s’est en particulier développée sur une assistance technique pour l’éducation, notamment axée sur l’enseignement en faveur des filles, historiquement laissées pour compte.

 

Les craintes en matière d’éducation ne manquent pas d’exister depuis le 15 août avec le retour des Talibans au pouvoir. Leur précédente conquête du pays entre 1996 et 2001 s’était soldée par un recul drastique des droits de tous et en particulier des femmes, totalement interdites d’aller à l’école, et même de travailler. Leur vocation était de rester au domicile pour s’y occuper des enfants, avec la seule possibilité de sortir sans laisser apparaître la moindre parcelle de peau, tout en étant obligatoirement accompagnées d’un élément masculin de leur famille.

 

 

Entre intentions affichées et craintes sur l’éducation

 

Les premières déclarations des Talibans sur l’éducation en Afghanistan se sont voulues rassurantes, dans un schéma général de signaux positifs envoyés au monde. Ceux-ci ont indiqué vouloir “laisser les femmes travailler dans le respect des principes de l’islam“, une formulation peu précise laissée sans autre commentaire. D’autres affirmations ont laissé entendre que les femmes pourraient étudier jusqu’à l’université, et ne plus porter nécessairement la burqa.

 

Ces intentions affichées semblent toutefois démenties par des médias faisant état de mariages forcés avec des combattants, ou de persécutions contre des femmes poursuivant leur travail. Contrairement à leur premier passage au pouvoir à la fin du siècle dernier, les réseaux sociaux permettent une circulation de l’information bien plus importante, avec les témoignages des premières intéressées sur place. Nombre de femmes afghanes font état de leur peur quant à l’avenir, avec l’obligation de dissimuler les papiers d’identité et les diplômes laborieusement obtenus.


Cours de langue gratuit chez notre partenaire Babbel

Babbel

TEST GRATUIT
Contactez-nous