COVID: l’inquiétude de l’UNESCO sur la scolarité des filles

Publié le 08/03/2021 à 20:59
COVID: l’inquiétude de l’UNESCO sur la scolarité des filles

Avec son rapport “L’éducation à l’époque du COVID-19 et au-delà“, l’UNESCO tire la sonnette d’alarme sur le retour à la scolarité des élèves à l’issue de la pandémie. Près de 25 millions d’entre eux pourraient ne pas revoir les bancs de l’école, annulant des décennies d’efforts pour l’accès à l’éducation dans les pays les moins développés, notamment en faveur des jeunes filles. 

 

 

COVID: l’UNESCO dresse un bilan noir sur l’éducation

 

D’après le rapport de l’UNESCO, la pandémie a touché la très grande majorité (94%) des 1,6 milliards d’élèves à travers le monde, et quasiment tous (99%) ceux issus des pays à faibles revenus. Si les pays les plus développés ont dans l’ensemble été en mesure d’assurer la continuité pédagogique grâce à l’enseignement en ligne, la fracture numérique n’a pas manqué d’accentuer un peu plus les écarts entre nations. “La crise exacerbe les disparités éducatives existantes, un grand nombre d’enfants, de jeunes et d’adultes parmi les plus vulnérables risquant de ne pas reprendre leur scolarité“, avertit l’UNESCO.

 

Pas moins de 23,8 millions d’élèves pourraient ne pas retrouver leur scolarité à l’issue de la pandémie, selon le rapport. Plusieurs décennies d’efforts pourraient ainsi être réduites à néant, en particulier en ce qui concerne l’accès à l’instruction des jeunes filles. Ce total viendrait aggraver un mal déjà existant, puisque 258 millions d’enfants étaient déjà déscolarisés avant le début de la pandémie. Parmi ceux-ci, 47% proviennent de l’Afrique subsaharienne, où de très nombreuses écoles étaient fermées là-aussi avant l’apparition de la maladie, pour des raisons endogènes : conflits, grèves et catastrophes climatiques.

 

 

Profiter de la pandémie pour réduire la fracture numérique

 

Pour faire face aux défis de l’après COVID, l’UNESCO propose une série de mesures fortes. L’une d’elles consiste à réinventer l’éducation, afin de la rendre “plus souple, plus équitable et plus inclusif”. Les États doivent ainsi se concentrer sur trois objectifs : “1) remettre à
niveau ; 2) ramener dans le giron de l’école les élèves en risque de décrochage ; 3) assurer le bien-être social et psychologique des élèves, des enseignants et du personnel.” Le retour des filles dans les écoles fait partie des priorités sur lesquelles se concentrer – et aussi l’une des plus grandes sources d’inquiétude de l’UNESCO.

 

Actant la brusque accélération de l’enseignement numérique en l’espace d’une année épidémique, l’UNESCO insiste également sur la nécessité de dépasser la fracture numérique constatée en profitant de l’occasion pour développer ce type d’enseignement, particulièrement utile pour les pays les moins développés d’Afrique : “Pour assurer la continuité de l’enseignement, une place considérable a été donnée à la technologie. Les solutions numériques en faveur de l’enseignement et de l’apprentissage qui se sont généralisées à l’occasion de la pandémie doivent privilégie désormais l’équité et l’inclusion, de façon que tous les enfants puissent en bénéficier“.

 


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