L’enseignement immersif en question?

Publié le 16/09/2021 à 19:11
L’enseignement immersif en question?

L’enseignement immersif n’en finit pas de passionner les débats, nourri par des couacs officiels à répétition. Le dernier en date concerne un ancien rapport récemment rendu public, considérant ce type d’enseignement comme illégal – au grand outrage des acteurs concernés. 

 

 

L’enseignement immersif illégal?

 

Si la controverse sur les langues régionales dans l’enseignement n’est pas nouvelle, un cap avait été franchi depuis le début de l’année. La loi Molac du 21 mai 2021 entendait protéger l’enseignement immersif et valoriser les langues des régions, de moins en moins parlées. Une avancée qui s’opposait à l’avis personnel du Premier ministre, et qui s’était attiré les foudres du Conseil constitutionnel, rappelant que le français était la seule langue de la République, et n’avais pas vocation à être supplanté.

 

Un rapport vieux de 2019 mais récemment public a ravivé les tensions, considérant les écoles bretonnes Diwan comme purement et simplement illégal : “Le réseau Diwan se trouve dans une situation paradoxale, il remplit des missions de service d’éducation, mais il est juridiquement en position contraire à la loi. La langue française n’y est enseignée qu’à partir du CE1, tous les apprentissages se réalisent en breton, sauf pour ce qui concerne les langues vivantes.” De quoi exaspérer le président de Diwan, Yann Uguen, pointant le paradoxe des bons résultats obtenu par la méthode bretonne mais de son absence de reconnaissance.

 

 

Sécuriser les langues régionales

 

Visiblement désireux d’éteindre au plus vite ce nouveau début de polémique, M. Castex a reçu hier les responsables des enseignements régionaux, afin de rappeler l’attachement officiel de la République à l’enseignement immersif : “Le Premier ministre a déjà eu l’occasion d’indiquer la volonté politique du gouvernement de préserver la richesse que constituent, dans le cadre de l’unité de la République, les langues régionales“. Ce dernier entend ainsi “sécuriser” l’enseignement immersif, de même que les acteurs des langues régionales.

 

Afin de prodiguer quelque épaisseur à ses propos, le Premier ministre a chargé le ministre de l’Éducation nationale de mettre sur pied une instance de concertation permanente sur les langues régionales. L’enseignement immersif devrait par ailleurs être prochainement officialisé par l’émission d’une circulaire. Les acteurs des langues ont pour leur part pris acte des propos gouvernementaux, espérant les voir rapidement concrétisés par des actes.

 

 


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