Paris-Sarclay, meilleure université dans le classement de Shangaï

Publié le 17/08/2020 à 09:46
Paris-Sarclay, meilleure université dans le classement de Shangaï

À l’impossible nul n’est tenu : pour une fois les universités françaises progressent dans la fameux classement de Shangaï. Paris-Saclay réussit même la performance remarquable de se hisser à la 14ème place, une position jamais atteinte par une université française. Le résultat d’une habile politique destinée à mieux figurer dans le classement international. 

 

 

Harvard intouchable, Paris-Sarclay récompensée

 

Le classement de Shangaï a beau chaque année être décrié pour son manque de pertinence (aucune analyse de la qualité de l’enseignement et du niveau final des étudiants), il reste néanmoins toujours aussi prestigieux d’y figurer. Comme chaque année, le suspens était léger de ne pas voir figurer Harvard en première position, indétrônable depuis bientôt vingt ans. Les dix premières places sont comme à l’habitude occupées par les grands noms internationaux du supérieur, dont Stanford (2), Cambridge (3), le MIT (4), Berkeley (5) et notamment Princeton (6).

 

La grande nouveauté de ce classement 2020 est en revanche d’y voir figurer Paris-Sarclay à la 14ème place, une performance inédite pour une université française, et obtenue à l’occasion de son premier classement parmi les 100 meilleurs établissements mondiaux. L’université Paris Sciences & Lettres fait également son entrée dans le Shangaï, à la 36ème position. Plus habituée du classement, Paris-Sorbonne progresse de cinq places par rapport à 2016, en parvenant à la 39ème position. Les deux autres universités françaises du classement se rencontrent loin derrière à la 65ème place (université de Paris) et la 99ème (Grenobles-Alpes).

 

Comment rentrer à coup sûr dans le classement de Shangaï

 

La réussite de Paris-Sarclay n’est pas le fruit du hasard. La jeune université est la vitrine d’un nouveau modèle académique dont le supérieur a bien besoin pour faire face à l’ampleur de sa crise. Elle prêche la fin du renfermement de chaque établissement sur lui-même, en développant des liens avec les grandes écoles et les laboratoires de recherche. L’objectif affiché dans cinq ans et d’obtenir une alliance complète avec les grands noms parisiens (Centrale, ENS, Versailles-Saint-Quentin…). De quoi s’attirer les faveurs du classement de Shangaï, très porté sur la taille des prétendants au Graal.

 

Ce critère de taille, pas forcément très objectif, fait partie des critiques adressées au classement de Shangaï. Ce dernier possède ainsi un prisme résolument pragmatique, s’intéressant à peu près uniquement aux sciences dures, aux finalités autrement plus rentables que les sciences humaines et sociales (SHS). Ce (triste) raisonnement correspond typiquement aux politiques françaises suivies depuis 30 ans, où les lumières intellectuelles des SHS sont dévalorisées sur l’autel de la seule rentabilité économique. Le classement de Shangaï est ainsi très suivi en France, beaucoup plus que dans des nations pourtant mieux classées comme l’Angleterre.


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