[MOOCS] Les MOOCs plébiscités par les moins diplômés

Publié le 05/05/2016 à 09:13

L’utilisation des MOOCs varie fortement entre pays riches et pays en voie de développement, selon une étude de l’université de Washington. Et à l’opposé des prévisions initiales, qui estimaient les MOOCs comme plébiscités par un public détenant déjà un haut niveau d’éducation, ce sont surtout les utilisateurs les moins diplômés qui terminent les cours vidéo.

 

 

Cinq à dix fois plus de certificats finaux obtenus dans les pays en voie de développement

 

L’étude de l’université de Washington a porté sur 1 400 usagers des MOOCs et 2 250 non-usagers âgés de 18 à 35 ans, dans les Philippines, en Afrique du Sud et en Colombie. Près de la moitié des apprenants ont terminé leur MOOC et obtenu une certification finale, un résultat très éloigné des nations développées d’Europe et des États-Unis, où la moyenne oscille entre 5 et 10%.

 

Par ailleurs, au sein de ces pays en voie de développement, moins de la moitié des utilisateurs ont obtenu un diplôme universitaire, ce qui suggère une volonté de développement d’éducation et / ou de carrière. « De nombreuses personnes estimaient que dans les pays en voie de développement, les MOOCs seraient seulement pratiqués par des apprenants riches et déjà cultivés, déclare l’une des chercheurs américains responsable de l’étude, Maria Garrido. Nous fûmes agréablement surpris de découvrir que ce n’était pas le cas ».  

 

 

Les MOOCs pour s’élever professionnellement et personnellement

 

Parmi les raisons invoquées pour utiliser les MOOCs dans les trois pays en voie de développement de l’étude, figure en première position le désir d’augmenter les performances professionnelles (61%). Ensuite vient l’enrichissement de l’éducation personnelle (39%), puis le désir d’obtenir des certifications professionnelles (37%). Par comparaison, dans les pays développés, les deux-tiers des utilisateurs de MOOCs déclarent accomplir ce type de formation uniquement par accomplissement personnel.

 

Parmi les personnes n’utilisant pas les MOOCs dans les trois pays concernés, 79% en ignorent totalement l’existence. Même parmi les 20% conscients de l’existence des MOOCs, la moitié déclare ne pas les utiliser faute de temps suffisant, ce qui laisse suggérer un potentiel réservoir de nouveaux apprenants.

 

 

Comme leur acronyme l’indique, les MOOCs étaient bel et bien destinés à l’origine à apporter l’éducation à un nombre « massif » d’apprenants, ce qui suggère un besoin et/ou un manque à combler de la part de ces derniers. L’Afrique représente une autre terre particulièrement fertile pour le e-learning.


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