L’avenir (toujours) brillant des MOOC

Publié le 27/01/2020 à 23:33
L’avenir (toujours) brillant des MOOC

Parfois présentés comme un feu de paille numérique, les MOOC sont pourtant depuis plus d’une décennie solidement installés dans le paysage professionnel mais aussi académique, chose rare pour un outil numérique. Et leur avenir sonnant et trébuchant s’annonce pour le moins radieux, avec une croissance annuelle estimée entre 30 et 40%.

 

 

Un chiffre d’affaire des MOOC au beau fixe

 

S’il faut en croire les cabinets d’études américains, la rentabilité du MOOC n’est pas prête de se démentir. Son CA mondial était 3,9 milliards de dollars en 2018, et 5,16 milliards l’année dernière. Les prévisions de croissance oscillent entre 30 et 40% de croissance annuelle, avec un CA de 20,8 milliards de dollars attendu en 2023 pour les plus optimistes, ou 21,14 milliards en 2025 pour les plus mesurés. Les avancées technologiques sont pour beaucoup dans ces estimations impressionnantes, notamment avec l’intégration de plus en plus concrète du machine learning et de manière générale de l’intelligence artificielle.

 

Sans surprise les États-Unis, terres historique des MOOC, portent massivement la croissance. Les cours en ligne sont devenus une évidence depuis le début du deuxième millénaire, avec désormais 22 des meilleures 25 universités proposant des MOOC gratuitement. La plupart des universités offrent par ailleurs le choix de formation, avec la possibilité de suivre un cursus diplômant totalement en ligne. La présence d’infrastructures de très haut niveau et la confiance portée à l’innovation technologique appliquée à l’éducation expliquent principalement le succès des MOOC aux États-Unis.

 

 

Un faible taux de complétion pour les MOOC

 

Pourquoi changer une recette qui fonctionne? Les MOOC ne demandent guère d’investissement et sont ultra-rentables, touchant un public virtuel autrement plus important que dans une salle. À la fois économiques pour leurs créateurs, les MOOC permettent aux utilisateurs de les utiliser selon leur bon vouloir, à tout moment et n’importe où, sur les bases du mobile learning. Une totale liberté d’action, même un peu trop excessive, se traduisant par un taux de complétion moyen très bas du fait des apprenants les moins motivés.

 

L’un des remèdes au vaste taux d’abandon aux MOOC est la certification finale. Elle est généralement dispensée en cas de réussite supérieure à la moyenne aux tests, et de manière gratuite; pour des établissements prestigieux ou des formations particulièrement recherchées, elle peut être payante. L’intérêt d’une certification en bout de formation motive l’apprenant, plutôt qu’un MOOC purement informatif. Cet intérêt est toutefois le plus souvent conditionné à la possibilité d’ajouter la certification sur un CV, pour briguer un emploi. La majorité des inscrits aux MOOC le sont toutefois de manière désintéressée, ne les incitant nullement à terminer leur formation.

 

 

Au Québec, les MOOC commencent tout juste à percer dans les universités. L’une des raisons les plus probables tient aux coûts des études au Canada, bien moins importants qu’aux États-Unis. 


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