Après la révolution MOOC, place au SPOC

Publié le 23/10/2013 à 11:14
Après la révolution MOOC, place au SPOC

Depuis deux ans, les MOOCs sont considérés comme l’avenir de l’éducation en ligne par les spécialistes. Sebastian Thrun, le fondateur d’Udacity, avait annoncé que dans dix ans il ne resterait plus qu’une dizaine d’institutions d’enseignement supérieur dans le monde. Mais les nombreux désavantages des MOOCs soulevés par les universités et l’apparition des SPOCs pourraient changer la donne.

 

Des avis mitigés sur l’efficacité des MOOCs

 

Alors que de nombreuses universités se sont lancées dans l’aventure MOOC, les critiques commencent à être récurrentes. Tout d’abord, l’idée de remplacer les cours traditionnels par des vidéos en ligne inquiète le corps professoral. De plus, les nombreux abandons des participants pourraient montrer que l’efficacité des MOOCs n’est pas au rendez-vous. Le point le plus abordé est le problème de notation car tout le monde peut participer à un MOOC et ce quelles que soient les compétences et connaissances des inscrits. Alors comment valoriser un MOOC sur son CV quand n’importe qui peut l’ajouter ? Pour toutes ces raisons, quelques universités américaines se lancent dans un nouveau mode d’apprentissage, le SPOC pour Small Private Online Courses.

 

Des cours en ligne limités

 

Le SPOC s’inspire du MOOC. Les cours sont toujours gratuits et en ligne mais ce qui fait la différence c’est le nombre de participants. En effet, les cours sont limités à certaines personnes qui sont sélectionnées. Le principe est que les apprenants utilisent depuis chez eux des cours vidéo de type MOOC ou des contenus en ligne avant d’aller en cours. Ainsi, les enseignants peuvent répondre aux questions et travailler avec eux sur des projets. Ils peuvent dans cette pratique mieux adapter leur système de notation en fonction de leurs élèves.

 

Les universités américaines ont déjà commencé à expérimenter le SPOC. Harvard, Berkeley ou encore l’Université de San José en font partie. Cette dernière a d’ailleurs donné des résultats plutôt satisfaisants sur son partenariat avec edX pour un SPOC. Alors que la plupart de ses étudiants avaient échoué au MOOC Udacity, 91% d’entre eux ont réussi leur examen en suivant ce SPOC contre 65% pour ceux qui ont suivi un cursus classique.

 

Selon Robert Lue, chercheur et professeur à Harvard : « Les MOOCs représentent juste la première version de ce que nous pouvons faire avec l’éducation en ligne […] nous sommes déjà en zone de post-MOOC ».


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