[entreprise] Comment apprendre efficacement en entreprise : le social learning

Publié le 06/04/2016 à 12:25
[entreprise] Comment apprendre efficacement en entreprise : le social learning

Populaire depuis plusieurs années dans les grandes sociétés états-uniennes, le « social learning » demeure peu connu et encore moins pratiqué en France. Il bénéficie pourtant de nombreuses avantages pratiques, a priori deux fois plus efficaces que la formation classique en présentiel, avec une mise en œuvre beaucoup plus souple et économique.

 

 

Qu’est-ce que le social learning ?

 

Défini dans les années 60 par son principal représentant, le psychologue canadien Albert Bandura, le social learning (« apprentissage social ») désigne la capacité d’apprendre avec et grâce aux autres. Un apprentissage informel, voire parfois inconscient, également dénommé « collaboratif », qui se déroule hors des salles de cours ou de formation : conférences, groupes de discussions, réseaux sociaux, autour d’un café, dans un restaurant, bref n’importe où en dehors des lieux et des méthodes habituellement consacrés.

 

Selon Bandura, cette méthode informelle offre plusieurs précieux avantages. L’apprenant n’est plus fixé dans un rôle auditif passif, mais se trouve au milieu de ses collègues, développant ses capacités d’analyse comportementale, et échangeant avec eux de manière stimulante. Il peut tour à tour passer du rôle d’apprenant à enseignant, selon les notions évoquées. L’enseignement n’est par ailleurs pas purement doctrinal et théorique, mais porte au contraire sur des aspects pratiques et des retours d’expérience, rapidement transposables et adaptables.

 

 

Pourquoi utiliser le social learning en entreprise ?

 

Le social learning serait deux fois plus efficace que la formation professionnelle « classique », si l’on en croit le fameux 70/20/10 models développé par Eric Schmidt, actuel Président du conseil d'administration de Google et son ancien PDG. Si 70% de l’apprentissage se réalise à travers sa propre expérience professionnelle, 20% proviendrait du social learning, et seulement 10% de la formation professionnelle basique.

 

La caractéristique informelle du social learning représente un autre avantage en termes de mise en œuvre. Fondé sur l’échange, il ne nécessite techniquement peu ou pas d’infrastructures, et peut même s’effectuer en dehors des lieux de travail. Il pousse les apprenants à s’auto-gérer, et développe obligatoirement les inter-actions entre collaborateurs, renforçant ainsi l’esprit d’équipe. Enfin, c’est un apprentissage dynamique, qui se nourrit de lui-même des retours d’expérience, et demeure constamment actualisé.

 

 

Si le social learning et la capacité d’auto-apprentissage sont largement développées aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe, le cas français demeure encore en retard, toujours très attaché à l’apprentissage en présentiel. 70% des Italiens, Espagnols et Allemands se déclarent ainsi autonomes, contre seulement un salarié français sur deux.


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