La Guerre froide en serious game

Publié le 21/10/2014 à 12:11
La Guerre froide en serious game

Les serious games à l’école, une utilisation des TICE qui semble évidente et prometteuse, mais encore très peu développée. Des enseignants ambitieux et (surtout) volontaires commencent pourtant à lancer leurs propres jeux sérieux. La discipline historique se prête particulièrement bien à l’exercice, avec aujourd’hui l’exemple d’un serious game dédié à la Guerre froide.

 

De l’intérêt des TICE à l’école

 

L’idée d’un serious game sur la Guerre froide provient d’Emmanuelle Griffon, enseignante en lettres et histoire au lycée professionnel Flora-Tristan à Ferté-Macé. La réalisation s’est effectuée avec la participation de Canopé – Académie de Caen, un réseau de création et d'accompagnement pédagogique placé sous la tutelle du Ministère de l’Education nationale. A l’origine du projet, un constat évident : la facilité et l’habitude quotidienne des élèves à utiliser internet, les ordinateurs, smartphones et autres tablettes. «L’idée de départ étant de faire comprendre à des élèves d’aujourd’hui comment vivait une famille en RDA, déclare Emmanuelle Griffon ; il m’a ensuite paru simple de partir de ce qu’ils connaissaient le mieux, l’environnement familial ». Et pour cela quoi de mieux que l’utilisation des serious games, qui représentent un moyen à la fois aisé et ludique de transmission de savoirs, habilement utilisé par l’enseignante de lycée.

 

Serious game à Berlin-Est

 

Le serious game se déroule dans un appartement de Berlin-Est, en plein bloc soviétique. L’élève peut se déplacer librement de pièces en pièces, où des objets révèlent régulièrement des données sur la vie quotidienne des habitants. Les jeunes apprenants sont en très large autonomie, consacrant une à deux heures à la visite virtuelle, ponctuée de prises de notes. Une heure est ensuite consacrée à la rédaction de synthèse des informations enregistrées lors de la visite. Les intérêts de cette utilisation des TICE sont nombreux, et concernent aussi bien l’enseignant que ses élèves. Ces derniers travaillent librement, donc à leur rythme, de façon à la fois ludique et sérieuse. Les compétences développées sont particulièrement utiles pour toute future vie étudiante : autonomie, recherche d’informations, prise de note, élaboration de synthèse écrite et restitution de connaissances à l’oral. Pour le professeur, outre l’intérêt et l’enrichissement personnel dans le développement d’un serious game, le gain de temps est réel, avec la possibilité de passer davantage de temps avec les élèves en difficulté. Le jeu sérieux est accessible pour tous en ligne, et pour les amateurs de la Seconde Guerre mondiale, un autre serious game est également disponible sur la vie quotidienne en Normandie sous l’Occupation.

Serious games et école : un mariage tout à fait possible, et assurément souhaitable. La volonté, l’ouverture et le courage sont nécessaires pour mener à bien de tels projets, des vertus bien souvent présentes parmi les enseignants, malgré des réticences encore visibles. Les moyens financiers représentent un autre problème, plus prosaïque, mais redoutable.

 


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