[école numérique] Les enjeux du partenariat de l’État et de Microsoft rendus publics

Publié le 02/12/2015 à 11:16
[école numérique] Les enjeux du partenariat de l’État et de Microsoft rendus publics

Au début du mois de novembre, le patron de Microsoft s’était rendu à l’Élysée avec son carnet de chèques bien approvisionné, afin d’aider notamment le développement de l’enseignement numérique à l’école. Le ministère de l’Éducation nationale vient de dévoiler de façon plus précise les enjeux des accords signés entre l’État et le géant américain de l’informatique.

 

 

Un partenariat en faveur du grand plan numérique pour l’École

 

Satya Nadella, le PDG indien de Microsoft, se plaît à croire en l’avenir de la gamification dans l’apprentissage scolaire, et aussi dans le succès des start-up françaises. Traduis en actes résolument concrets, ces espoirs s’étaient matérialisés au début du mois de novembre par la signature de solides chèques en faveur du développement du numérique dans l’Éducation nationale (13 millions d’euros) et d’un coup de pouce aux start-ups (70 millions d’euros).

 

Le ministère de l’Éducation nationale a rendu public le 30 novembre l’accord signé entre la ministre Najat Vallaud-Belkacem et Alain Crozier, le président de Microsoft France, qui vise un renforcement direct du « grand plan numérique pour l’École ». Selon les termes du partenariat, l’investissement de Microsoft devrait « contribuer à la réussite de ce plan majeur pour le renforcement de l’Éducation nationale et de l’égalité des chances ».

 

 

Formation des enseignants au numérique et adaptative learning

 

Le partenariat se focalise sur cinq grands axes, dont le plus essentiel concerne probablement la formation des enseignants et des encadrants qui utiliseront le matériel high-tech fourni par Microsoft. 1000 journées de formation sont prévues pour fournir une base de connaissances techniques suffisante à près de 3 000 professionnels de l’éducation ; la crainte d’un manque de savoir-faire constitue souvent une raison avancée par ces derniers dans leur rejet des TICE.

 

Parmi les autres mesures annoncées figure la mise à disposition des logiciels Excel, Word et Powerpoint gratuitement, toutefois uniquement le biais de l’écosystème Cloud de Microsoft. Le développement de l’apprentissage du code fait aussi partie du partenariat, de même que la création d’une plateforme d’adaptative learning, un outil de mesure et d’adaptation de l’enseignement aux besoins particuliers des élèves. Méconnue en France, l’adaptative learning constitue pourtant un formidable potentiel éducatif. 

 

 

Le contrat entre l’État et le géant américain est prévu sur une durée d’un an et demie. Sans surprise, cette signature n’a pas suscité uniquement des applaudissements ; des réactions ont aussitôt questionné le choix de Microsoft plutôt que d’autres éditeurs de logiciels libres. Le ministère de l’Éducation s’est dit « neutre technologiquement », et ouvert à toute autre proposition – mais encore faudra-t-il d’aligner sur le chéquier de Microsoft.

 


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