[Collège] Emmanuel Macron et la chasse aux smartphones à l’école

Publié le 25/04/2017 à 10:56
[Collège] Emmanuel Macron et la chasse aux smartphones à l’école

C’était une déclaration du candidat à la présidentielle Macron : purifier les écoles primaires et les collèges de tout téléphone portable. Une mesure censée favoriser les résultats scolaires, qui existe en partie déjà dans le code de l’éducation. L’interdiction ne vise pas les lycées et les universités, où pourtant selon une récente étude rapportée par le Figaro, les étudiants ne sont pas forcément studieux avec leurs ordinateurs…

 

 

Plus de smartphone à l’école primaire au collège

 

Emmanuel Macron l’avait affirmé au début du mois de mars : s’il est élu, les téléphones portables pourraient être éradiqués des écoles primaires et des collèges. Une mesure loin d’être anecdotique, face au déferlement des smartphones dans les cours de récréation, maniés de manière naturelle par les nouvelles générations connectées. Ainsi plus de 80% des élèves français de 6ème détiendraient un téléphone portable. L’intention du postulant à l’Élysée s’appuie vraisemblablement sur une enquête de la London School of Economics, selon laquelle les établissements bannissant les téléphones portables verraient effectivement leurs résultats progresser, gagnant même jusqu’à une semaine d’enseignement.

 

En théorie, cette mesure existe déjà partiellement. L’article L511-5 du Code de l'éducation stipule en effet : « Dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement (…), par un élève, d'un téléphone mobile est interdite ». L’objectif est donc de durcir ce règlement, en interdisant complètement l’usage du téléphone portable, même dans les temps libres.

 

 

De l’usage du wifi dans les amphithéâtres

 

Si la réforme proposée par Emmanuel Macron ne concerne pas les lycées et les universités, dans celles-ci, pourtant, les étudiants seraient loin d’utiliser leurs équipements mobiles uniquement pour travailler studieusement. Une enseignante américaine de l’université du Michigan s’est ainsi lancée dans l’investigation détaillée de l’activité virtuelle de ses étudiants pendant ses heures de cours, avec des résultats édifiants.

 

Sans surprise, la consultation des réseaux sociaux figure en bonne place pour combler l’ennui des étudiants américains. Les plus sérieux s’adonnent à la lecture de la presse, ou jouer aux échecs. Les plus pragmatiques en profitent pour réaliser des emplettes en ligne, et chercher un travail. Quant aux étudiants les moins motivés, leur passe-temps consiste à jouer à des jeux vidéo, surfer sur des sites pornographiques, ou écrire des « choses obscènes… Impossibles à révéler ».

           

 

Si la mesure proposée par Emmanuel Macron est généralement bien accueillie par les parents d’élèves (mais moins par leurs enfants), il n’est pas encore précisé comment réaliser dans les faits cette interdiction, qui semble pour le moins difficile à appliquer.


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