L’enseignement au Québec ne fait pas rêver

Publié le 22/04/2021 à 16:38
L’enseignement au Québec ne fait pas rêver

C’est bien connu, l’herbe est souvent plus verte ailleurs, surtout lorsqu’il s’agit d’éducation en France, et que l’ailleurs concerne le Québec. La situation de l’enseignement au Québec n’est cependant guère réjouissante selon une enquête locale, où plus d’un tiers des enseignants songeraient à quitter le métier, en bonne partie pour intégrer le privé. 

 

 

L’enseignement au Québec face aux manques de moyens

 

Selon l’enquête menée par le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de la région de Québec (SPPRÉQ-CSQ) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), les personnels de l’Éducation au Québec sont loin d’être tous satisfaits de leur métier. 34% d’entre eux méditeraient la perspective de changer d’emploi. La moitié de ces derniers songerait à se retourner vers le privé, autrement plus lucratif. Enfin, parmi les raisons principales, 41% des répondants dénoncent l’insuffisance du salaire des enseignants.

 

Les raisons invoquées sont diversifiées, avec en premier lieu (69%) la difficulté de la tâche, suivie par le manque de reconnaissance général de leur profession (54%). Selon la présidente présidente du SPPRÉQ-CSQ, Chantal Pellerin, le personnel déplore aussi le manque de moyens pour intervenir en faveur des élèves les plus nécessiteux : ” 79 % des répondants estiment que seuls les élèves qui présentent les problèmes les plus urgents ont accès aux services, alors que 59 % affirment que cet accès est limité aux seuls élèves d’un ou quelques niveaux scolaires “.

 

 

Le plus bas salaire pour les enseignants québécois

 

Selon l’enquête, la situation vécue par la région de Québec s’étend de manière générale à tout le Québec. Les manques observés entraînent une intense fatigue des personnels éducatifs, et l’envie de renoncer, en particulier face à la puissance d’aider les élèves les plus défavorisés. “C’est extrêmement difficile d’être témoin d’une telle situation et de ne rien pouvoir faire. Pas surprenant que certains quittent pour réorienter leur carrière et qu’il est difficile de les remplacer“, déclare Chantal Pellerin.

 

Les solutions aux problèmes rencontrés sont pour le moment inexistantes, puisque les tables de négociations chroniquement rassemblées n’aboutissent à aucune proposition concrète de la part du gouvernement québécois. Les enseignants du Québec sont les moins bien rémunérés du pays, avec en début de carrière un salaire de 44 368 $. Il est beaucoup plus élevé dans d’autres provinces, comme la Nouvelle-Écosse (52 228 $).


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