2 octobre 1944 : la rentrée

Publié le 27/08/2019 à 20:08
2 octobre 1944 : la rentrée

Dans la France fraîchement libérée de l’année 1944, la rentrée s’effectue non pas en septembre, mais le 2 octobre. La rupture est immédiate avec le gouvernement de Vichy, avec la volonté de revenir aux programmes de la rentrée 1939 en faisant abstraction de la période noire de l’occupation. 

 

 

Une rentrée difficile

 

Si les premiers villages français ont été libérés par les Alliés dès le débarquement du 6 juin, d’autres le sont depuis quelques jours, et de nombreuses villes alsaciennes et de la façade atlantique devront attendre la fin de la guerre. La rentrée s’effectue dans des conditions difficiles. Nombre d’enseignants sont prisonniers en Allemagne, d’autres ont été tués au cours de la libération, d’autres ont été arrêtés par la Résistance. En attendant le retour des prisonniers, les postes vacants sont pourvus au mieux.

 

La coupure entre l’ancien gouvernement collaborationniste de Vichy à peine déchu et le nouveau Gouvernement provisoire de la République est brutale. Les portraits du maréchal Pétain sont supprimés à la hâte. Les programmes du primaire, faute de temps pour en constituer de nouveaux, reprennent ceux de la rentrée 1939, comme si rien ne s’était passé depuis quatre ans. Toutes les mesures éducatives prises par le gouvernement de Vichy sont supprimées, en attendant la mise en place de nouvelles réformes.

 

 

Le cadre juridique de la rentrée 1944

 

Pour cette rentrée 1944, les lois de 1936 reviennent en vigueur : l’instruction primaire est obligatoire pour tous les enfants de 9 à 14 ans. Celle-ci peut avoir lieu dans les établissements publics ou au sein des familles, en priorité par le père de famille, ou à défaut par toute personne choisie par ce dernier. Les services de cantines sont ouverts selon les possibilités de chaque région, le ravitaillement représentant une question délicate à la libération et même plusieurs années après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

 

Pour faire table rase du passé immédiat, l’ordonnance du 9 août 1944 prévoit l’interdiction de circulation des manuels scolaires édités sous l’occupation, ainsi que l’instruction religieuse. De manière générale cette ordonnance implique la négation totale du gouvernement de Vichy, considéré comme nul et non avenu, et s’inscrit dans la continuité de la IIIe République, qui n’aurait jamais été abolie.

 

 

Contrairement à une légende répandue, la Fête des Mère n’est pas un héritage de Vichy, cette célébration datant de la fin de la Première Guerre mondiale en hommage aux mères et épouses ayant perdu leurs fils ou maris. 

 

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