PISA 2019 : la France recule encore

Publié le 07/12/2019 à 19:01
PISA 2019 : la France recule encore

Tous les quatre ans le classement international PISA évalue les performances scolaires des élèves. Sans surprise, la France ne parvient pas à hausser son niveau, continuant même à reculer en lecture et en sciences. La disparité entre garçons et filles demeure par ailleurs toujours aussi marquée. 

 

 

Un déclin continu de l’éducation française

 

Dans le classement PISA la France stagne, perdant encore un peu plus de points en lecture (7) et en science (2), gagnant seulement deux points en mathématiques. Avec un score moyen de 493 points, la France se hisse de justesse au-dessus de la moyenne de l’OCDE (487), devançant de peu le Portugal et la République tchèque. Un déclin évident depuis près d’une vingtaine d’années, qui semble devoir se poursuivre inexorablement. 11% des élèves sont distingués comme très performants, bien loin des meilleurs pays (plus d’un tiers pour Singapour).

 

Parmi les meilleures nations distinguées par le PISA, peu de surprises. Les pays d’Europe du Nord confirment leurs bons résultats, fruits d’une culture de l’éducation historiquement exigeante, ou de réformes audacieuses. L’Estonie, le Canada et l’incontournable Finlande occupent le podium, la Corée parvenant ensuite à s’interposer entre la Pologne et la Suède. Pour l’Europe de l’Ouest le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Belgique font sans difficulté mieux que la France.

 

 

Des inégalités sociales marquées

 

L’autre enseignement du PISA 2019, ce sont les inégalités sociales déjà observées dans les précédentes éditions, et encore un peu plus prononcées. Si les bons élèves sont toujours meilleurs, les plus faibles le sont encore davantage. La moyenne des résultats est ainsi tirée vers le haut par ceux qui réussissent le mieux. La France fait ainsi partie des nations les plus inégalitaires dans son éducation, avec des pays comme Israël ou le Luxembourg. D’autres nations sont parvenues à relever leur niveau grâce à des réformes énergiques au début des années 2000, comme l’Allemagne, où de précédents rapports du PISA avaient suscité des ondes de choc in fine bénéfiques.

 

Les inégalités sociales relevées par le PISA se poursuivent dans les différences entre les garçons et les filles. Les résultats suivent invariablement le même schéma, avec des performances en mathématiques meilleures chez les premiers, et des capacités de lecture bien supérieures chez les secondes. Même parmi les filles obtenant de bons résultats en mathématiques, seulement une sur six souhaite poursuivre ses études dans le supérieur pour devenir ingénieure.

 

 

Le ministre de l’Éducation M. Blanquer a réagit de manière stoïque face à ces résultats, évoquant la longue durée de son actuelle stratégie : ” Il faudrait rester ministre de l’Éducation pendant dix ans! “. 

 


Cours de langue gratuit chez notre partenaire Babbel

Babbel

TEST GRATUIT
Contactez-nous