Les élèves français décrochent moins que leurs voisins européens

Publié le 25/04/2014 à 10:22

C’était l’un des engagements de François Hollande pris dès 2012, avec un plan contre le décrochage scolaire, qui visait à diviser par deux le nombre de décrocheurs d’ici à 2017, et qui s’inscrit dans une stratégie européenne, Europe 2020. Dans une étude publiée par l’INSEE le 24 avril 2014, on en apprend un peu plus sur le nombre de jeunes sortant de l’école sans diplômes.

 

Qu’est-ce qu’un décrocheur scolaire ?

 

Un décrocheur scolaire est une personne qui arrête l’école avant d’avoir obtenu un diplôme (à part le brevet des collèges). Ainsi, on apprend que 11,6% des 18-24 ans en France n’ont aucun diplôme, et sont donc des « sortants précoces ».  C’est légèrement mieux que la moyenne européenne, qui s’élève à 12,7%, mais qui se voit largement pénalisée par les pays du sud de l’Europe. En effet, l’Espagne a un « score » atteignant 24,9% des jeunes qui n’ont pas de diplômes, suivi de Malte à 22,6%, du Portugal à 20,8%, et de l’Italie à 17,6%. La faute serait due au système du secondaire dans ces pays qui aurait longtemps été trop sélectif (et donc démotivant et stressant ?).

 

En France, on note une amélioration de ce chiffre, avec 23.000 sortants précoces qui sont revenus vers le système éducatif en 2013, et l’objectif du gouvernement est de rajouter 25.000 personnes à ce chiffre en 2014. Ainsi, peut être arrivera-t-on à améliorer suffisamment le score d’ici à 2020, pour rentrer dans le plan fixé par Bruxelles, qui est de passer sous la barre des 10% de décrocheurs. Le gouvernement vise quant à lui les 9,5%.  

 

Les pays du nord en avance

 

On note une forte différence de résultats entre les moins bons élèves et les meilleurs. Les meilleurs se situent plutôt dans le nord de l’Europe, avec par exemple 8% de décrocheurs aux Pays-Bas, là où ils étaient 19% en l’an 2000. Cette réduction impressionnante vient de la mise en place d'un système de signalement des décrocheurs par les écoles, et de la reconnaissance des compétences acquises sur le terrain, lors de fonctions exercées en entreprise. Aussi, en Finlande, les autorités ont décidé de prévenir plutôt que de guérir, avec un repérage des élèves en difficulté dès les petites classes, pour les accompagner correctement, avec une formation des enseignants faite en conséquence. Car on sait que les signes de décrochage arrivent dès le plus jeune âge.

 

Ce rapport de l’INSEE vient en appuyer un autre, publié par le CEREQ, qui disait qu'en 2013, trois ans après avoir quitté l’école sans diplômes, 50% des jeunes cherchaient toujours un emploi, et des constatations qui font que sans aucun diplôme, la qualité de vie est bien moindre. Peut être qu’une autre solution serait d’améliorer les solutions de soutien scolaire ? 


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