L’encre sèche des Stylos rouges

Publié le 23/02/2019 à 17:38
L’encre sèche des Stylos rouges

Après un démarrage en grande trombe en fin d’année 2018, le mouvement des “Stylos rouges” peine à mobiliser, avec seulement quelques actions locales et aucune lisibilité nationale. Et pourtant l’indice des enseignants est toujours aussi gelé depuis 2010, avec des salaires parmi les plus bas d’Europe. 

 

 

Une révolte des enseignants mort-née?

 

Au début, en décembre 2018, le mouvement des “Stylos rouge” a démarré à toute vitesse, profitant de la vague déferlante des “Gilets jaunes”. Le groupe officiel sur Facebook a enregistré un afflux de membres, donnant naissance à des AG et des projets de manifestations. Anticipant un succès comparable à l’OVNI jaune, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquet s’était empressé de réagir, en affirmant son soutien aux enseignants et sur leur revalorisation du pouvoir d’achat.

 

Deux mois plus tard, ce même groupe Facebook stagne à un peu moins de 68 000 membres. Certes, des actions locales ont lieu régulièrement, mais pas assez spectaculaires pour intéresser les médias. Aucune grande mobilisation nationale ne se dessine, aucune grande figure n’émerge. Un immobilisme de fait, qui semble condamner dans l’œuf l’ambition des Stylos rouges.

 

 

Des enseignants français mal payés

 

La colère des Stylos rouges est (était?) pourtant largement fondée. Outre des conditions de travail dégradées depuis longtemps, nombre d’enseignants français gagnent mal leur vie, surtout pour les jeunes débutants non titulaires de l’agrégation – de loin les plus nombreux. Avec un minimum de 24.595 euros bruts par an, les enseignants français se classent à la triste douzième place européenne, à un niveau comparable à leurs voisins italiens. Les plus mal payés sont en Grèce (13 014 euros) et notamment en Pologne (5 450 euros) , avec certes des niveaux de vie différents.

 

Les pays semblant avoir la plus haute et noble idée de la fonction enseignante se trouvent principalement au nord de l’Europe.  Pour pouvoir vivre décemment de son métier, mieux vaut être Allemand, pour gagner 44 860 euros au moins, soit près du double qu’en enseignant français. Les Danois sont presque au même niveau, suivis des Pays-Bas, de l’Autriche et de la Finlande. Le Luxembourg écrase la comparaison, avec 72 000 euros minimum par an.

 

 

L’éducation est plus qu’un métier, c’est une mission, qui consiste à aider chaque personne à reconnaître ce qu’elle a d’irremplaçable et d’unique, afin qu’elle grandisse et s’épanouisse.” – Jean-Paul II.

 

 

 

 


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