[École] Le parlement entérine le budget de l’Éducation pour 2017

Publié le 10/11/2016 à 17:07

L’Assemblée nationale vient de valider les crédits de l’enseignement du projet de loi de finances pour 2017, en hausse de plus deux milliards d’euros par rapport à l’année dernière. L’enseignement supérieur bénéfice à lui seul d’une hausse de trois milliards d’euros, jugée toutefois insuffisante dans les milieux universitaires.

 

 

L’éducation nationale, premier budget d’État en 2017

 

Les députés ont suivi les recommandations du projet de loi de finances pour 2017, à la satisfaction affichée de madame Najat Vallaud-Belkacem : « Ce vote confirme la priorité donnée à l'avenir de notre jeunesse par le Gouvernement et les députés de gauche pour une école juste, inclusive et ouverte sur le monde. » Au total le budget de l’Éducation nationale atteindra les 68,64 milliards d’euros, conservant toujours en 2017 sa place de premier budget d’État.

 

Cette enveloppe inclura des sommes conséquentes pour les activités périscolaires (373 millions d’euros), une augmentation des bourses pour les lycéens (673 millions d’euros), ou encore la création d’une aide à la recherche au premier emploi (39 millions d’euros). Le fameux grand plan numérique pour l’école, passablement en retard sur les prévisions à la rentrée 2016, se verra quant à lui allouer un crédit de 192 millions d’euros.

 

 

Une hausse budgétaire de 3 milliards pour le supérieur

 

L’éducation supérieure bénéficie elle-aussi d’une hausse budgétaire par rapport à 2016, avec trois milliards d’euros, pour un total de 23,85 milliards d’euros. Sur cette enveloppe, 380 millions supplémentaires reviendront directement aux universités, et 280 millions en plus pour la recherche. 85 autres millions supplémentaires seront à destination de la vie étudiante, alors qu’un budget spécial de 100 millions d’euros sera débloqué pour tenter de faire face à la croissance toujours aussi forte des inscriptions : + 30 000 à la rentrée.

 

Et c’est là le problème dénoncé par plusieurs organisations. Si la hausse de budget est la bienvenue, elle fait suite à des années d’abstinence, alors que la croissance des inscriptions s’inscrit dans la durée depuis plusieurs années. Un constat amèrement observé par Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des Présidents d'Université depuis 2012 : « Nous aurons une rallonge significative sur le budget 2017, mais cela vient après quatre années de stagnation des moyens. Le gouvernement a pris acte du choc démographique, mais avec un peu de retard ».

 

 

Le vote de l’Assemblée s’inscrit dans la logique recherchée par le gouvernement socialiste : réaliser la promesse des 60 000 nouveaux postes dans l’Éducation (dont 5 000 dans le supérieur). Le budget annoncé devrait en effet, théoriquement, permettre d’atteindre ce total dans l’année électorale de 2017.


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