[collège] Les élèves français et les maths, sujet (toujours) sensible

Publié le 25/06/2016 à 21:09
[collège] Les élèves français et les maths, sujet (toujours) sensible

Tous les trois ans, le célèbre programme PISA classe méthodiquement les performances des élèves des nations de l’OCDE. A chaque fois, l’éducation nationale française est tout aussi méthodiquement égratignée, stagnant à des places obscures. Et dans une étude du PISA en 2016 sur les élèves peu performants, la France n’est encore une fois pas épargnée.

 

 

15 millions d’élèves en difficulté

 

Les élèves en difficulté, « Pourquoi décrochent-ils et comment les aider à réussir ? » C’est la question au cœur du long rapport 2016 du PISA. Une interrogation d’importance, puisque selon les conclusions de l’étude, si une part importante de la population d’une nation ne dispose pas d’un socle de compétence minimum, c’est toute la croissance à long terme du pays qui s’en ressent. Et l’âge le plus exposé aux risques du décrochage scolaire se situe à la charnière du collège et du lycée : 15 ans.

 

Sur cette constatation, le nombre d’élèves de 15 ans en difficulté dans au moins une matière est impressionnant : 13 millions d’élèves pour les 64 pays membres de l’OCDE. Pour la France, ce sont les mathématiques qui semblent encore une fois faire office d’épouvantail pour la majorité des élèves. 22% des élèves de 15 ans sont en difficulté en maths (23% en moyenne pour l’ODCE). Les redoublants, les enfants issus de l’immigration et les élèves situés en zones rurales seraient particulièrement susceptibles d’être peu performants.

 

 

Un manque d’environnement stimulant ?

 

Selon l’étude PISA, la qualité du soutien moral des enseignants peu peser décisivement dans les résultats. Une force concentration d’élèves peu performants entraînerait un enseignement de qualité moindre, avec une faible motivation des enseignants, et des attentes réduites de leur part. Les élèves seraient ainsi de moins en moins motivés face aux mathématiques, et laissés pour compte.

 

Les solutions préconisées par l’étude PISA sont pour le moins logiques. « Créer à l’école des environnements d’apprentissage stimulants offrant aux élèves le soutien dont ils ont besoin ». En somme, faire baisser l’anxiété des élèves les moins confiants, grâce à des professeurs compréhensifs. « Proposer des programmes spécifiques aux élèves immigrés, parlant une langue minoritaire ou vivant en zone rurale ». Certes, mais pour le cas français au moins, ce serait remettre en cause le modèle du collège unique, qui depuis 1975 prêche l’égalité de traitement des élèves…

 

 

Le prochain classement PISA des pays de l’OCDE sera disponible en fin d’année 2016. L’objectif pour la France est de faire mieux que l’édition 2012, (25ème sur 65) et se rapprocher des nations d’Extrême-Orient (Shangaï, Singapour, Hong-Kong, Corée, Japon…) qui dominent le classement international.


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