[BAC] Antisèche numérique, mode 007 : oreillette satellitaire

Publié le 12/06/2015 à 15:32
[BAC] Antisèche numérique, mode 007 : oreillette satellitaire

On connaissait déjà les smartphones, les montres connectées, les calculatrices programmables. Les antisèches high-tech viennent de franchir un nouveau cap inquiétant, digne d’une affaire des services secrets, qui vient de se dérouler en Algérie. Mission de l’élève : tricher grâce à une oreillette reliée par satellite. Objectif : BAC 2015. Résultat : échec…

 

 

Antisèche satellitaire pour le BAC

 

Mise en lumière par Le Monde, l’affaire semble difficile à croire. Une algérienne candidate au BAC a été surprise avec une puce électronique dans l’oreille, en train d’écouter attentivement les solutions diligemment fournies par son correspondant fantôme. Celui-ci, disposant d’une communication satellitaire, était mystérieusement en possession des sujets du BAC, et continuait à lire patiemment ses précieux documents, sans réaliser que la supercherie était déjà évincée.

 

De manière toute aussi inquiétante, la sécurité du BAC algérien semble avoir souffert de sérieuses lacunes. Quelques minutes après le début des épreuves, les sujets étaient déjà disponibles en ligne, avec des demandes d’aides de la part des postulants. Les smartphones, théoriquement interdits, sont facilement dissimulables. Une fouille en règle des 850 000 jeunes Algériens poserait de sérieux problèmes de décence, et serait de toute façon chronophage pour des épreuves limitées dans le temps.

 

 

Chasse aux tricheurs numériques

 

Cette affaire, comique par certains égards, n’a fondamentalement rien de réjouissant. Le constat est marquant : le développement des objets numériques connectés décuple les possibilités de triches, reléguant les antisèches papiers au rang d’antiquités. Avec à la clé, une hausse vertigineuse des triches (remarquées) : + 9,8% entre 2013 et 2014.

 

Pour endiguer le fléau, le gouvernement vient d’édicter une série de mesures coercitives à l’encontre des fraudeurs. Si un candidat surpris avec son smartphone sera autorisé à poursuivre l’épreuve (sans son téléphone bien entendu), le coupable fera l’objet d’un procès-verbal passible de sanctions disciplinaires, avec l’éventuelle impossibilité de s’inscrire dans un établissement du supérieur. Les sanctions pénales varient fortement selon la gravité des fautes, de 3 000 à 75 000 euros d’amandes et de 3 à 5 ans de prison dans les cas extrêmes de divulgation de sujets sur internet et d’usurpation d’identité.

 

 

Pour cette nouvelle cession 2015 du BAC, 684 734 jeunes (minimum 13 ans) et moins jeunes (maximum 93 ans) candidats sont attendus dans les centres d’examens à partir de la semaine prochaine. Et si pour les moins intègres la tentation numérique peut être grande, ils sont tout au moins prévenus des conséquences. 


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