[BAC 2015] Antisèches numériques : pas de pitié pour les tricheurs

Publié le 08/06/2015 à 15:05
[BAC 2015] Antisèches numériques : pas de pitié pour les tricheurs

Dépassés les stylos truqués, les gommes bavardes, les bouts de papier dissimulés dans des recoins défiant l’imagination des surveillants. Le numérique s’installe en force à l’école, pour le meilleur et pour la triche : smartphones, calculatrices (trop) intelligentes, montres connectées… Un véritable arsenal numérique contre lequel l’Éducation nationale vient de brandir une nouvelle série de sanctions.

 

 

Triche numérique, la nouvelle menace

 

A l’orée du BAC 2015, les cas de triches « numériques » se multiplient de manière inquiétante. DigiSchool évoquait récemment les histoires deux étudiants pris en flagrant délit de triche à l’aide d’une montre connectée, dont l’un au cours du très exigeant concours de l’agrégation de mathématiques. Le cas des calculatrices programmables (susceptibles d’accueillir quantités de formules et de données enregistrées) est pour l’heure bien plus répandu, défrayant régulièrement la chronique et suscitant l’inquiétude au sein des collèges et lycées.

 

Traduit en chiffres bruts, le constat est pour le moins inquiétant : les démarches de triches (observées…) ont augmenté de 9,8% entre 2013 et 2014. De quoi faire réagir l’Éducation nationale, qui vient de frapper sèchement du poing sur la table, en dégainant un nouveau catalogue légal de représailles contre les fraudeurs.

           

 

Nouvelles mesures contre la fraude numérique

 

Les mesures de l’Éducation nationale visent tous les cas possibles de fraudes, des plus « classiques » au plus connectées. Si les montres connectées sont d’ores et déjà interdites, les calculatrices programmables seront éjectées des salles d’examen seulement en 2018. Une mesure a priori tardive, qui vise à ne pas pénaliser les actuels lycéens de seconde ayant investi dans cet onéreux matériel. Pour les nouveaux lycéens, il faudra se contenter d’une calculatrice de collège, ou d’un matériel disposant du mode « examen ».

 

Pour les cas de flagrant délit de fraude au smartphone, le surveillant saisit le matériel, sans empêcher le candidat de poursuivre l’examen. Un procès-verbal est toutefois rédigé, avec en attendant une éventuelle sanction disciplinaire l’impossibilité de connaitre les résultats et de s’inscrire dans un établissement supérieur. Les sanctions vont du « simple » blâme à l’interdiction définitive de s’inscrire dans le supérieur et d’obtenir tout diplôme.

 

 

Outre les mesures disciplinaires, la fraude au bac est un délit passible de sanctions pénales, de 9 000 euros d’amende et/ou de 3 ans d’emprisonnement. Dans les cas extrêmes d’usurpation d’identité et d’usage de faux documents administratifs, les sanctions peuvent même plafonner à 75 000 euros d’amende et 5 ans de prison. 


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