[Ecole numérique] Des jeunes cerveaux plus réactifs, mais moins concentrés

Publié le 11/05/2016 à 13:20

La « génération Z » (12 – 24 ans) a grandi ou continue de grandir dans un univers de téléphones portables, de jeux vidéo, et de smartphones et tablettes pour les plus jeunes. Ce qui n’est pas sans impact sur les capacités cérébrales, de manières aussi bien positives que plutôt négatives.

 

 

Des avantages de la « génération Z » face au numérique

 

Non, le cerveau de la « génération Z » n’est pas différent de celui de leurs parents ; ce qui évolue, c’est la manière de s’en servir, avec les circuits cérébraux. Avec le fourmillement des écrans de smartphones, tablettes, ordinateurs et autres télévisions, le cerveau est confronté en permanence à un déluge d’informations, impossibles à assimiler dans leur intégralité. Et il s’agit là d’un point positif : les plus jeunes possèdent de plus en plus la faculté de trier rapidement les informations, de les hiérarchiser et d’en conserver l’essentiel.

 

Cette masse d’informations implique un autre bénéfice : la réactivité. La rapidité de décision, située dans le cortex préfrontal, est constamment sollicitée dès le plus jeune âge et se développe donc rapidement. Mais rapidité et réactivité ne sont pas synonymes de capacités multitâches. Sauf cas minoritaires, la science le prouve : il reste très difficile de mener à bien plusieurs activités en même temps, de surfer sur le web, regarder la télévision et réaliser (efficacement) un travail intellectuel.

 

 

Une capacité de concentration en baisse

 

Évidemment, tout n’est pas positif au royaume des « digital natives ». La multiplicité des informations entraîne un effet pervers : le cerveau a tendance à ne rester concentré que quelques instants sur la même information. Les SMS, les pages web imposent un type de lecture fragmenté, allant à l’essentiel. Difficile donc de rester concentré plus de quelques minutes sur un ouvrage, et d’étudier un texte long ; un constat particulièrement frappant et récurent chez les nouveaux étudiants.

 

Le cerveau des plus jeunes est ainsi de plus en plus incapable de demeurer focalisé sur une activité exigeant du temps. Ils sont en moyenne interrompus toutes les 5 minutes par une information digitale, en particulier leur smartphone. Le potentiel de concentration du cerveau s’en ressent ; selon une récente étude, un délai de huit secondes est suffisant pour voir l’attention des plus jeunes commencer à chuter. Soit une seconde de moins… Qu’un poisson rouge.

 

 

En résumé, le cerveau humain n’a pas changé en quelques dizaines d’années ; seule la manière de l’utiliser évolue, en fonction de l’environnement. Les façons d’apprendre et de penser sont ainsi différentes des anciennes générations, avec les avantages et inconvénients inhérents, sans permettre de réellement formuler un jugement de valeur.


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