[École] L’éducation sud-coréenne, la course à la réussite

Publié le 07/11/2017 à 07:47
[École] L’éducation sud-coréenne, la course à la réussite

Si la Corée du Sud peut s’enorgueillir de figurer parmi les meilleures nations en matière d’éducation nationale, c’est souvent au prix fort de la part des élèves, qui passent en moyenne 50 heures par semaine à travailler, soit 16 de plus que la moyenne enregistrée par l’OCDE.

 

 

Une course aux meilleures universités

 

Brillants à tous les niveaux (mathématiques, lecture, sciences), les élèves sud-coréens collectionnent les éloges et la reconnaissance internationale, notamment celle du prestigieux PISA. Et avec 98% des Sud-Coréens de moins de 34 ans détenteurs d’un diplôme d’études secondaires, il s’agit tout simplement du meilleur résultat de tous les pays du monde.

 

Et l’objectif de cette course aux résultats poursuit un but bien particulier, qui consiste à intégrer les meilleures universités. Car la demande sur le marché de l’emploi est très loin d’éponger le grand nombre de diplômés : 100 000 postes à pourvoir annuellement dans les meilleures entreprises pour 400 000 diplômés, qui se permettent aisément de trier les candidats. Ainsi seulement la moitié d’entre eux réussissent à trouver un emploi stable.

 

 

Des répercussions sociologiques sur les élèves sud-coréens 

 

Cette frénésie pour les études n’est pas sans conséquences sociologiques. Consacrer autant d’heures hebdomadaires aux études impose fatalement de se priver allégrement des loisirs, et même du sommeil, avec en moyenne une heure de moins (7h30) que les élèves américains, et même deux heures dans le secondaire. De quoi amener de nombreux enseignants à surprendre leurs élèves en train de dormir devant eux.

 

Autre conséquence, l’absence de liens sociaux entre camarades et une rude compétition, qui ne favorisent pas vraiment l’épanouissement. Ainsi une étude universitaire sud-coréenne révèle que les étudiants de ce pays sont les moins heureux de l’OCDE, avec même un élève sur cinq ayant déjà pensé au suicide.

 

 

Cette pression de la réussite vient également en bonne partie de la part des parents, bien conscients des enjeux attendant leurs enfants, pour les avoir eux-mêmes traversés auparavant.


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