L’éducation : ces chênes qu’on abat

Publié le 07/04/2019 à 11:20
L’éducation : ces chênes qu’on abat

La dépense de la France pour son système d’éducation stagne en 2019, et baisse de manière générale depuis la fin du siècle précédent. L’écart avec les autres nations européennes est en particulier bien perceptible au primaire et au supérieur, où la France se situe dans le peloton de queue. Un signe jamais encourageant pour une grande nation.

 

 

L’enseignement primaire sinistré

 

La France fait partie des pays qui consacre le moins d’argent au primaire : 6 600 euros en moyenne par élève, contre 7 750 euros pour l’OCDE. Seules la Pologne, l’Espagne et le Portugal parviennent à faire pire. En tête du classement se trouve sans surprise la Norvège, avec près de 11 300 euros par élève, suivie par le Danemark, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Par rapport à ces nations, le budget de la France pour son primaire est réduit de plus d’un tiers.

 

Pourquoi un budget aussi réduit pour le primaire? En premier lieu du fait des salaires des enseignants, loin d’être parmi les meilleurs. Un instituteur France gagne au minimum 24 595 euros brut par an, soit bien moins qu’un enseignant britannique (30 646), suédois (30 791), finlandais (32 234) ou allemand (44 860). Les classes primaires françaises sont par ailleurs souvent bondées, et les plus chargées d’Europe parmi les pays riches.

 

 

La galère de l’enseignement supérieur

 

L’enseignement supérieur français est en apparence mieux loti que le primaire, en figurant de justesse au-dessus de la moyenne de l’OCDE, avec un peu plus de 10 000 euros par étudiant. C’est mieux que la Suède, la Belgique, l’Allemagne ou la Pologne, mais très loin des grandes nations comme le Royaume-Uni (16 650 euros) et les Etats-Unis (23 400).

 

L’enseignement supérieur français toutefois de profondes divisions. Entre la sélectivité rigoureuse des grandes écoles, des filières BTS et IUT et le libre accès aux universités, il y a monde. Même au sein de ces dernières, de grandes disparités existent entre les disciplines dures et les sciences humaines, sinistrées par un afflux incontrôlé d’étudiants et un manque de débouchés sur un triste marché de l’emploi depuis longtemps dédié à la seule rentabilité économique.

 

 

Le commerce est l’école de la tromperie.” – Luc De Clapiers Marquis De Vauvenargues


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