Quand le e-learning revient en classe
Après s’être lancés aux Etats-Unis, les MOOCs sont désormais présents partout autour du monde, des universités de tous les pays s’étant lancées sur le domaine. En Australie, à l’Université de Melbourne, le professeur Gregor Kennedy fait se rejoindre les cours en ligne et les cours physiques en proposant à ses étudiants une analyse de données des participants aux MOOCs.
Une analyse issue de trois MOOCs
L’université a lancé trois MOOCs, sur la plateforme Coursera. L’un en zoologie, un autre en économie, et enfin un dernier sur les changements climatiques. L’une des nombreuses raisons ayant amené l’université à se lancer sur le domaine des MOOCs est que Coursera transmet les données de ces cours aux écoles, et il leur est donc possible de les analyser. C’est ainsi que Gregor Kennedy, directeur du e-learning à l’Université de Melbourne, dirige le groupe de recherche et d’analyse de l’apprentissage en ligne, et permet à ses étudiants de comprendre comment travaillent leurs pairs en ligne. L’analyse de leurs méthodes de travail et de leurs résultats permet ainsi de voir s’il y a une corrélation entre le comportement en ligne des apprenants et leurs résultats, et d’aider les décrocheurs le cas échéant.
Aider les étudiants dans leur apprentissage en ligne
Alors, cette analyse permet de mettre en place des moyens de déceler quand un étudiant est sur le point de décrocher, et de l’aider à le remotiver s’il s’éloigne des objectifs. Ainsi, l’équipe du Professeur Kennedy travaille sur une analyse prédictive du comportement en ligne, pour savoir quand les étudiants vont avoir besoin d’une aide personnalisée. Car l’analyse a révélé que finalement, peu de personnes vont jusqu’au bout du MOOC, la majorité le commençant, mais décrochant en cours de route. Mais, l’avantage d’avoir une classe composée de plusieurs milliers d’élèves, c’est que même si certains décrochent, il en reste suffisamment pour que le cours fasse toujours effet. De plus, l’analyse a montré qu’en ligne, les étudiants étaient beaucoup plus impliqués que lors des cours sur le campus, avec un noyau dur proportionnellement plus grand que lors des cours présentiels.
Ainsi, un autre avantage des MOOCs, est qu’ils permettent aux universités d’analyser les données des personnes suivant le cours, et de déceler les problèmes que certains pourraient rencontrer. Même s’il faut toujours prendre en compte qu’un certain nombre de personnes s’y inscrivent juste par curiosité, car il semble plus simple de découvrir de nouvelles matières en ligne qu’en cours en présentiel.
