[MOOC] Des MOOCs offrant des crédits universitaires

Publié le 10/08/2016 à 11:57

Des MOOCs reconnus au niveau universitaire, avec acquisition de crédits ? Banale aux États-Unis, cette formule se heurte en revanche au scepticisme académique en Europe. Dans une information mise en lumière par Le Monde, Le Royaume-Uni s’est décidé à franchir le pas des MOOCs certifiants, grâce aux initiatives conjointes de l’Open University et de l’université de Leeds.

 

 

Open university, l’université en ligne du Royaume-Uni

 

L’Open University est une université publique délivrant comme les autres des formations diplômantes, mais c’est la seule université à distance du Royaume-Uni. Fondée en 1969, il s’agit aussi de la plus grande université du pays, avec en moyenne près de 200 000 étudiants, dont 70% d’entre eux sont salariés à plein temps. L’Open University a lancé sa propre plateforme de cours en ligne, FutureLearn, qui offre désormais de manière inédite la possibilité de s’inscrire à des MOOCs certifiants.

 

Les douze premiers cours en ligne proposés par l’Open University concernent l’économie numérique et notamment la finance. Si l’inscription à ces MOOCs est comme à l’habitude gratuite, il faudra en revanche mettre le prix pour pouvoir prétendre aux précieux crédits universitaires (jusqu’à 30), avec des tarifs allant de 800 à 1 300 euros.

 

 

Cinq MOOCs certifiants sur l’environnement lancés par l’université de Leeds

 

L’université de Leeds s’est également lancée dans l’aventure des MOOCs diplômants aux côtés de l’Open University, à plus petite échelle pour l’instant. Cinq cours en ligne sont proposés sur des thématiques liées aux enjeux environnementaux ; l’inscription aux MOOCs est là aussi gratuite, mais il faudra débourser environ 300 euros pour passer les examens terminaux et obtenir un total maximum de dix crédits universitaires.

 

Pour le vice-chancelier de l’université de Leeds, Alan Langlands, les cibles de ces MOOCs sont clairement identifiées parmi les « digital natives » : « Nous sommes particulièrement conscients du fait que, lorsque nous commencerons à recevoir les prochains étudiants en 2018, la plupart d’entre eux seront nés après l’an 2000. Je pense que les jeunes sont en train de développer de nouvelles exigences : ils veulent de la haute qualité, mais en même temps de la flexibilité en tant qu’apprenants, et peut-être que certains d’entre eux ne voudront pas même être restreints par des considérations géographiques ».

 

 

Ces initiatives inédites de la part des deux universités britanniques serviront peut-être de déclencheurs pour les établissements du supérieur européens. En France, si depuis 2013 les MOOCs ont colonisé les plus prestigieuses universités et grandes écoles, leur reconnaissance se limite encore pour l’instant à des certifications de réussite.

 


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