“Plancher”, “bachoter”… ou les mots à éviter.

Publié le 02/06/2019 à 12:16
“Plancher”, “bachoter”… ou les mots à éviter.

Chaque année à l’approche du BAC, le même vocabulaire revient inexorablement dans la plupart des médias : les étudiants vont devoir « plancher » et « bachoter »,  des sujets vont « tomber »… Des mots familiers qui par définition ne devraient pas surgir sous toutes les plumes, et dont la signification est par ailleurs souvent mal comprise. 

 

 

La réelle signification de “bachoter”

 

L’examen du BAC approche, tous les postulants au titre se doivent de “bachoter”. Un verbe entendu et lu un peu partout, dont la réelle signification n’est pas pourtant forcément en rapport avec le célèbre examen. Selon le dictionnaire Larousse, le verbe bachoter signifie ainsi “préparer un examen ou un concours avec intensité, mais trop rapidement, sans viser à une formation de l’esprit”. Une définition peu glorieuse, qui certes reste valable pour de nombreux lycéens en terminale…

 

La question de l’emploi de ce verbe, même dans sa signification valide, n’aurait cependant pas lieu d’être, puisque “bachoter” appartient au registre familier, qui n’est pas censé trouver sa place dans les grands médias d’information. Les synonymes corrects et de niveau courant ne manquent pourtant pas pour évoquer les séances de préparation au BAC, à commencer par le simple verbe “réviser”.

 

 

Cessez de plancher !

 

De nombreux étudiants vont bientôt “plancher” sur les épreuves du BAC. Un verbe annuellement répété sur la plupart des chaines d’information, qui cette fois du moins est employé correctement selon le Larousse : “traiter un sujet d’examen, faire un exposé, une démonstration ; travailler sur un texte, un devoir”. Hélas, le verbe “plancher” appartient également au registre familier, et pourrait avantageusement laisser sa place à par exemple “composer”.

 

Quels sujets vont “tomber” au BAC ? La réponse est nette : aucun. La pluie tombe, une nouvelle tombe, un gouvernement ou une ville peuvent tomber, il est possible de tomber amoureux ou de tomber au combat, mais un sujet du BAC ne “tombe” nulle part, selon le Larousse. Et même si cette définition existait, il y aurait fort à parier de la voir classée dans le registre familier. « Quels sont les sujets potentiels du BAC ? » Peut-être plus banal, mais au moins correct…

 

 

Borné dans sa nature, infini dans ses vœux , L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux.” – Alphonse de Prât de Lamartine. 


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